Jean Jacques von Daaeniken honore par Swiss VolleyNotre président technique et entraîneur de la relève Jean-Jacques von Däniken a été une nouvelle fois honoré pour sa carrière extraordinaire d’entraîneur. Après avoir été honoré par Swiss Volley ce printemps avec le Prix de la Relève Suisse 2013, voici que l’Association Genevoise de Volleyball (AGVB) emboîte le pas et élève Jean-Jacques au rang de membre d’honneur.

C’est au début des années 1970 que le jeune Jean-Jacques découvre le volleyball, dans son quartier et à travers le club local, le Lancy VBC. Ayant le physique du parfait attaquant, il devient rapidement un des fers de lance de la première équipe du club, alors en 1ère ligue nationale. L’équipe est alors entraînée et animée par plusieurs habitants de cette cité satellite de Genève qui sont tous d’origine tchécoslovaque, venus à Genève en 1968 après les événements de Prague.

Vers la fin de cette même décennie, il décide de se lancer dans une carrière professionnelle d’enseignant, et après ses études académiques, décroche un poste de professeur de sciences dans l’enseignement secondaire. Cette passion pour le domaine pédagogique va aussi entraîner une seconde passion, celle de transmettre aux plus jeunes sa passion pour le volleyball.

C’est en 1979 qu’il découvre à Ovronnaz en Valais le monde mystérieux de Jeunesse + Sport, et qu’il obtient son premier diplôme d’entraîneur. Sans doute ne savait-il pas que ce premier pas allait l’emmener pour longtemps dans le domaine de l’encadrement… puisque 34 ans plus tard, il y est encore !

Sa toute première équipe sera l’équipe féminine junior C (moins de 16 ans) du Lancy VBC, qu’il suivra ensuite pendant plusieurs années, avant de reprendre la première équipe du club avec laquelle il fêtera sa première promotion en 1983 de 2e en 1ère ligue avec à la clé son premier titre de champion genevois. Bien d’autres suivront… En parallèle, l’association régionale lui propose les sélections régionales féminines (SAR), qu’il entraînera jusqu’en 1982.

Mais c’est les jeunes qu’il aime former. Et en 1985, il reprend les jeunes Juniors A (moins de 19 ans) du club. Avec elles, il entame aussi une formation personnelle, participant au cours J+S 2, au cours FIVB I en Tchécoslovaquie (pays alors encore uni), puis démarrant le cours J+S 3 en 1985.

Sa carrière de joueur s’est entre-temps aussi interrompue, suite à une grave blessure aux ligaments du genou. Cela ne fait que renforcer sa volonté de former (mieux) les jeunes… même s’il décide de faire un court break en 1989 pour offrir plus de temps à sa famille et à ses trois enfants, qui viennent alors de naître.

En 1992, il revient sur le devant de la scène en répondant à l’appel du Genève-Elite Volley-ball. Il reprendra les juniors féminines, poste qu’il occupe encore aujourd’hui ! En 2007, le Genève-Elite deviendra le Genève Volley,

C’est dans ce cadre qu’il démontrera l’étendue de ses talents de coach, mais aussi de coordinateur du mouvement de formation du club. En effet, au cours des années, le Genève Volley va faire une razzia dans les titres genevois féminins, remportant 37 titres de champion genevois et un titre national, celui des mini C en 2003. Dans une énorme majorité des cas, Jean-Jacques était à la barre. C’est lui également qui va lancer la mode des camps de volley durant l’été, puisque les premiers auront lieu dans les années 1980. Le concept va et vient avec les modes, mais celui que Jean-Jacques organise à nouveau depuis quelques années avec son club est chaque fois complet !

Il va démontrer aussi d’autres talents, et non des moindres. Il officiera comme arbitre pendant une dizaine d’années, allant jusqu’en ligue nationale. Il sera membre de commissions, de comités, de groupes de travail, avec toujours pour objectif d’améliorer l’encadrement des jeunes et de leur offrir les meilleures conditions d’encadrement possibles. Il sera même président de club, tant au Lancy VBC (1975-1978) qu’au Genève Volley (2006-2008).

Pour Jean-Jacques, les filles de ses équipes sont aussi sa famille, et sa famille, c’est le monde du volleyball. Il a encore des contacts avec beaucoup d’entre elles, et dans son club, il retrouve encore des personnes avec lesquels il a joué il y a 30 ans ! Et sa vraie famille a partagé aussi sa passion, comme son épouse Claudine, qui a joué en ligue nationale longtemps, et qui l’a ensuite rejoint comme entraîneur. Sa fille Isaline, qu’il a contribué à former, joue en LNA aujourd’hui encore (à Cossonay).

Et il n’est pas rare de le voir, après un entraînement de volley, enchaîner sur un devoir scolaire de math ou de chimie, qu’une de ses protégées lui a apporté, car elle ne le comprenait pas. Sans doute est-ce là le secret de sa longévité incroyable et de son plaisir toujours renouvelé, à le voir comme au premier jour sur le bord du terrain pour encourager et faire progresser « ses » filles. Souhaitons que cela dure encore un long moment, et surtout, merci Jean-Jacques pour ces heures, jours, weekends, mois, années (34 !!!), consacrés à la formation et  à l’encadrement des plus jeunes. Comme nous, ils te disent tous un immense merci.

Il est le quatrième membre du club seulement à recevoir cet honneur en trente ans d’existence pour ses activités au sein du club, après Gerard Charmillot et Georges Ducret, nos premiers présidents, et Ernst von Holzen, le président de la période de LNA.

Parmi les autres membres d’honneurs de l’AGVB figurent toutefois six autres de nos membres ou anciens membres, mais qui ont été honorés pour leurs activités au sein de l’AGVB elle-même : Philippe Bernard (ancien trésorier de l’AGVB), Jean-Jacques Kampf et Michel Krebs (pour leurs carrières d’arbitres), Séverin Granvorka et Mehmet Yilmaz (pour leurs carrières d’entraîneurs) ; et enfin Andrew Young, qui est même président d’honneur de l’AGVB (comme ancien président et pour 31 ans de comité, de 1978 à 2009).