The end

Vendredi matin : dernière journée du camp 2013 à Hauteville-Lompnes. Nos joyeux aventuriers quittent le douillet confort de leur hébergement emportant avec eux, on l’espère sincèrement, tout ce qu’ils avaient réussi à amener 5 jours plus tôt. Diable, ils sont efficaces ! Les chambres sont vidées, les couvertures pliées et les consignes de la veille concernant l’organisation du départ appliquées et respectées ! Un dernier tour pour contrôler tout cela et quelle déception, rien, on ne trouve rien ! C’est infernal, il va falloir trouver un autre prétexte pour les engueuler et leur faire faire des pompes. Du coup, le bus navette démarre avec une précision toute helvétique !

Petit déjeuner dans le réfectoire à 8h40 dans le calme et le silence, On est tout seul !

Les shooteuses de mottes (voir rubrique précédente) sont déjà passées par là et gambadent allégrement comme des gazelles dans la savane sur les terrains de foot qui brillent sous le soleil grâce aux myriades de gouttes de rosée matinale (Là, je brode un peu parce que depuis l’intérieur de la salle, j’vois rien !). Leurs pieds graciles foulent le gazon avec légèreté et harmonie à la poursuite de cet impossible rêve : « Mais passe-moi le ballon, maison close !! » (Pour les 18 ans et plus, le remplacement de ces 2 derniers termes par un mot de 6 lettres plus percutant apporte une touche de sensibilité féminine encore plus délicate).

Revenons à nos charmantes brebis et à nos boucs ! On se prépare pour la dernière activité volleyballistique : enfilage des genouillères (je profite de ce dernier texte pour confirmer que cet ustensile peut également passer par la machine à laver ! Purée l’odeur !!! On n’est pas loin du schabziger ¨ ! Fromage glaronais relativement peu connu qui se caractérise par son fumet et surtout son goût particulièrement vigoureux pour ne pas dire infect !), laçage des chaussures des lacets et hop, on est prêt ! Tssst, tssst ! J’oubliais une petite noisette de gel pour dompter la chevelure (Faudrait quand même pas oublier qu’il y a des filles, hein les mecs ??!!). Ne riez pas car, de leur côté, les girls se présentent avec des vernis à ongles multicolores et des barettes à fleurs !!! C’est du volley ou du speed dating ?

On commence donc la dernière séance par un bon petit échauffement. Celui-ci débute par une stimulation du système cardio-vasculaire (Non mais, allo, on court, quoi !!!) suivie d’une série d’exercices de notre ami : Victor. Chers parents, je sais que la curiosité vous titille : mais qui est ce mystérieux personnage ? Je ne vais pas rentrer dans les détails mais je ne vous laisserai pas dans l’inconnu (du Nord-express). Aussi, afin de pouvoir découvrir la réponse à cette question, je vous propose de commencer par faire un peu de place dans votre salon :

  • Déplacer le divan dans lequel papa regarde les matchs de foot en buvant des bières quand il n’est pas en train de roupiller !
  • Placer le fauteuil dans lequel maman lit et découpe ses recettes de cuisine (Les milles façons de préparer la ratatouille) dans un coin de la pièce.
  • Rouler le tapis et le transporter à la cave en passant par l’escalier.
  • Pousser le buffet contenant l’argenterie de tante Agathe et les chandeliers de l’arrière grand-oncle Anselme (« Mais pourquoi est-ce qu’on garde ces horreurs, chérie ? » « Ne commence pas, sinon on va parler de ta collection de ronds à bière ! », …).

Voilà, c’est prêt ! Si vous êtes encore en état de parler et que vous ne vous trouvez pas allongés sur le sol avec le dos bloqué, c’est maintenant que votre fille ou votre fils qui a vu son petit corps chétif et malingre se transformer, lors de ce camp, en un corps digne d’être représenté dans le marbre de Carrare par les plus grands sculpteurs, va vous demander d’exécuter quelques exercices de maintien et de gainage recommandés par Victor.

Au vu du probable résultat qui risque de bien faire rigoler votre progéniture, maman va décider de enfin commencer ce cours de gym-jazz-aérobico-pilate alors que papa va commencer à aller travailler en vélo !

17 minutes plus tard, nos un peu moins gais lurons sont prêts ! Les gladiateurs vont entrer dans l’arène pour s’affronter au cours d’un tournoi. Les équipes concoctées par le Soviet Suprême (de dinde) des entraîneurs luttent entre elles, rivalisant d’astuces et de fourberies pour triompher ! Pas de pitié pour les saucisses ! Services canons (« Tiens, prends-ça dans la tronche ! (Oups ! Attention, on dirait du football (féminin ou masculin, il n’y a pas de différence !), feintes diaboliques, attaques de plomb : tout est bon (dans le cochon) pour triompher ! La défense n’est pas en reste : roulades costales avec coup de pied à la Lune (encore !!!), courses erratiques dans toutes les directions (on dirait des poulets sans têtes !), plongeons depuis toutes les hauteurs, …). Le combat est âpre et chacun lutte pour faire triompher ses couleurs !

Soudain : LE DRAME !

N’écoutant que son courage, dans une tentative désespérée de récupérer le ballon, Elio se jette au sol, effectuant brillamment la figure dite « crêpe de Bretagne », et c’est la blessure ! Il s’arrache une croûte au genou droit de la taille d’un euro (avec 1 euro, on peut acheter des boissons au distributeur du centre sportif, cela n’a rien à voir mais je devais le placer !). Stoïque, domptant la douleur, il se relève alors que dans un autre sport bien connu, il aurait fait roule, roule, roule, roule à gauche puis roule, roule, roule, roule à droite avant de hurler à la mort. Le match s’interrompt, il sort et est immédiatement soigné par ses douces, belles et charmantes partenaires (Pour la postérité : c’est là que la vocation de vétérinaire de Lou est apparue !). On le soigne …. On le soigne encore …. On le soigne toujours … Hé ! Ho ! Elio ! C’est bon quoi ! Tu retournes sur le terrain illico-presto ! Le tournoi, interrompu par cette tragédie, reprend et finalement se termine sans qu’aucun autre évènement majeur n’intervienne. Il ne reste plus qu’à proclamer les résultats et vaincus et vainqueurs fraternisent alors que l’alcool coule à flots (Qu’imaginez-vous, soyons clairs, on parle ici du désinfectant pour les cloques !)

Un dernier repas, suivi d’une douche revigorante et il ne reste plus qu’à rassembler et à ranger le matériel du club dans le minibus. Chacun donne un coup de main et la tâche est abattue en quelques minutes ! Pour le volley, je ne sais pas s’ils ont fait des progrès mais pour le rangement, alors là, ils sont devenus très forts ! C’est déjà cela de pris ! On glandouille un peu (tennis de table, jeu de cartes, bronzette, rêveries, discussions, …) tout en prenant le goûter de 16h00 à 14h30. Ce n’est pas pour rigoler, mais il y en a qui ont déjà faim ! Arrivée de l’autocar, on charge armes et bagages dans les soutes. On les compte et on les recompte pour tous les ramener. Le compte est bon !!! (Pour Mr. X (il se reconnaîtra) : la somme que vous m’avez proposée pour abandonner votre enfant afin qu’il couse des ballons de foot (ils vont vraiment croire que je ne les aime pas !) pendant 18 heures par jour dans un atelier souterrain n’est malheureusement pas suffisante, mais cela n’est que partie remise !!!) . Départ et comme à l’aller, en ce qui concerne le voyage de retour : R.A.S. : des arbres, des champs, des vaches et personne n’a vomi (il s’en est fallu de peu !).

Une grosse heure plus tard, le car aborde des rivages connus. OUIIII !!! Ils sont là !(Cri du cœur version parents) et PFFFFF !!! Ils sont là (Cri du cœur version participants). C’est parti pour le train des valises à roulettes, les salutations diverses et (a)variées !

C’est fini ! Ils s’en vont dans le soleil couchant en chantant : « I’m a not a poor lonesome player ! ».

UN GRAND et ENORME MERCI à tous les parents (même Mr . X) pour leur confiance et leur soutien.

UN GRAND et ENORME MERCI à tous les participants pour leur gentillesse, leur enthousiasme, leur volonté et leur persévérance.

Remerciements spéciaux à :

  • Jacqueline (la force tranquille) et à l’incroyable Georges (l’inarrêtable) pour leur présence et l’énergie inépuisable dont ils ont fait preuve.
  • Tout le bureau du Genève Volley qui a rendu ce camp possible

Remerciements

  • Ludo la science et Marco le mafioso pour avoir mis leurs savoirs et compétences au service des jeunes.

That’s all folks !!!.
JJvD.