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Le Genève Volley aux Championnats Suisses des moins de 17 ans féminines (3 et 4 mai 2014) – Tome 2

Pour mémoire, après la première journée de ce championnat, notre équipe doit se préparer pour affronter l’ours bernois en premier match du dimanche matin. Ce petit déjeuner risque d’être indigeste. Mais en attendant, c’est direction l’hôpital de St-Gall ! Rien de grave, c’est simplement que les repas de la fin de journée ont lieu dans la cafétéria de cet établissement qui jouxte (mazette ! quel vocabulaire !) le centre sportif : C’est pas pour rien qu’on dit que le sport, c’est la santé !

Après avoir englouti les spaghettis, piccata, salade et muffin (chère Georgia, j’ai des photos qui prouvent que Melina n’a pas mangé la salade !!!), on remonte dans le bus et on traverse la ville pour rejoindre l’hôtel Sporting (ce n’est pas une plaisanterie ! c’est vraiment son nom, si cela, ce n’est pas de la préparation psychologique à 2 balles !) pour passer la nuit de sommeil réparateur. Alors que ces demoiselles se douchent, se pomponnent, enfilent leurs chemises et bonnets de nuits et s’endorment avec leurs doudous pour rejoindre Morphée, pendant ce temps-là, disais-je, les entraîneurs cogitent à fond la caisse pour préparer le quart de finale du dimanche matin.

Notre stratagème imaginé au moment de quitter la salle tombe à l’eau (d’ailleurs, en fait, il n’arrête pas de pleuvoir !). En effet, c’est complètement raté !!! Le plan subtil no 1 est entièrement passé à la trappe ! Nos vaillants supporters n’ont pas voulu rester toute la nuit sous les fenêtres de nos adversaires en chantant le Cé què l’ainô et d’autres chansons paillardes ! De plus, ils sont de mauvaise foi ! Leurs excuses pour ce refus sont totalement irrecevables ! Genre (Tiens, maintenant j’écris comme Dalal parle !) :
– On sait pas où c’est !
– Il fait froid !
– On peut pas chanter l’hymne de l’Escalade si on est en bas et que les « ennemis » sont en haut !
– Il pleut !
– On veut pas passer la nuit dans les geôles saint-galloises après avoir été arrêté pour tapage nocturne ! Ils vont nous nourrir avec du birchermuesli !
– Il n’y aura rien à manger !
– La nuit, y fait noir et j’ai peur !

Bref, nos supporters n’ont donc rien de hooligans ! C’est tout de même rassurant et on peut même envisager d’organiser la finale de la Coupe Suisse dans le stade de la Praille sans que des cohortes d’allumés avinés se prennent pour des Huns à se frapper les Huns les autres en dévastant en passant l’horloge fleurie, l’Hôtel des finances et le quartier des banques !

Du coup, nous mettons sur pied un deuxième plan subtil très élaboré et d’une simplicité enfantine : on va « acheter » l’arbitre ! On aurait dû y penser plus tôt, mais bon, il ne faut pas trop nous en demander, on est des entraîneurs de volley et pas de foot (celle-là, elle est un peu méchante !). Malheureusement, cette trouvaille n’a pas de suite, la trésorière nous annonce que le poste « corruption » du budget de la saison a déjà entièrement été utilisé et qu’elle doit encore trafiquer les comptes pour payer la dernière réunion du comité qui a eu lieu le 1er avril à La Barbade et qui fut suivie de 3 semaines de séminaire intensif sur la composition des cocktails à base de rhum euh ! non, des équipes.

Têtus, on remet l’ouvrage sur le métier pour élaborer un plan subtil no 3. Pour ce faire, notre duo d’entraîneurs se rend subrepticement à la nuit tombée dans l’une des ruelles les plus sombres d’un quartier de la capitale des brodeurs où l’angoisse suinte le long des murs alors que des sons effrayants et terrifiants parviennent à leurs oreilles à travers les murs (normal, même à la télé, ils causent en « switzerdütsch » (ce dialecte mondialement international car ses différentes versions sont parlées en Suisse et au Liechtenstein !)) pour y rencontrer une vieille sorcière afin de jeter un sort sur l’équipe adverse. Encore raté ! Il n’y a plus rien en stock en ce qui concerne les catastrophes :
– Tsunami : épuisé !
– Chute de météorites : la dernière a fait disparaître les dinosaures !
– Concert de Gotthard : sold-out !
– Invasion de nains de jardins : ils sont en Chine maintenant !

Tout ce qu’elle peut nous proposer se résume à :
– Oubli de nettoyer la voiture le samedi matin à l’eau distillée.

C’est la dèche, cela ne nous sert à rien ! De plus, le prix est exorbitant : nous devrions signer un pacte avec notre sang qui affirme que les Vaudois sont plus malins que les Genevois ! Horreur ! JAMAIS !!!! Nous repartons têtes basses et moral à zéro !

Après une nouvelle nuit de repos, suivie d’un petit-déj de derrière les fagots, on reprend la limousine, on roule quelques minutes et nous revoilà dans la fosse (aux ourses). Courses, trottinements, mouvements variés et divers, échauffement et hop, c’est parti nous voilà face aux joueuses du VBC Köniz.

Et, c’est là que, sans concertation ni préparation, nous appliquons avec merveille et réussite totale notre plan subtil no 4 intitulé : «  On fait le mort ou l’œil du cyclone ! ». Le premier set commence et 1-0 pour Köniz, 3-0, 5-0 puis 8-0 et on a déjà utilisé nos 2 temps morts ! Cela continue sur le même tempo : 3-12, 4-16 pour finir 13-25. On a rien vu, rien pu, rien compris. Si nous on joue au volley alors les bernoises sont des extraterrestres, ou alors si c’est elles qui jouent au volley, nous on fait de la bronzette ! Bref, dans les deux cas, on a pris une sacrée dégelée ! On se dit qu’on aurait mieux fait de rester sous l’édredon. Le deuxième set débute et c’est une autre histoire, les mortes-vivantes se sont réveillées et nous voici-voilà ! C’est Genève qui marque les points maintenant, on leur inflige un 3-6 qui grandit en 3-11 puis 9-16 ! Elles ne reviendront pas et on remporte le set 19-25. Il faut voir leurs mines dépitées et tristounettes, c’en est trop pour nos joueuses au cœur d’artichaut qui, dans une grandeur d’âme inégalée, ne peuvent se résoudre à achever la bête immonde ! C’est là, qu’après le calme, on se retrouve dans la tempête et au changement de terrain, on se retrouve mené 7-0 ! La messe est dite, le VBC Köniz s’impose 15-4 ! Rien à dire, la logique est totalement respectée mais on a quand même bien rigolé en regardant la tête de leurs entraîneurs pendant ce deuxième set !

Résultat : défaite 2-1 (25-13, 19-25, 15-4).

Suite à cette défaite en quart de finale, la fin du tournoi se déroulera donc pour le classement des places 5 à 8. Le premier match se déroule dans une petite salle annexe qui fait toujours partie du même centre sportif, mais qui au vu de ses dimensions ressemble fortement à la Golette (pour les connaisseurs), cela nécessite de rapidement trouver ses repères. Genève Volley affronte Volley Smash 05 Laufenburg-Kaisten, des argoviennes. Cette équipe se caractérise par son dynamisme particulièrement bruyant et démonstratif, elle réalise un magnifique et totalement inutile plongeon général en corolle à chaque ace, ce qui laisse Ludo particulièrement pantois ! On se moque mais cette équipe n’est pas là par hasard, elle est solide et présente dans tous les compartiments du jeu et c’est une rude bataille. Dans le premier set, on fait jeu égal puis nous connaissons un gros passage à vide puisque le score passe de 12-9 à 21-11, là, on se reprend un peu pour finir défait 25-19. Le deuxième set nous voit mener tout du long mais l’écart ne dépasse jamais 4 points et se termine avec le minimum syndical puisque nous l’emportons 25-23. A relever, l’énorme boulot effectué par les joueuses remplaçantes qui ont tenu la baraque dans ce set et qui ont été chercher le gain du set à l’énergie et à l’envie. Enorme BRAVO ! On recommence un tie-break, rien à dire de particulier, c’est le train-train, on gagne 19-17 après avoir sauvé une balle de match ! Même pas eu peur !

« Je ne connaîtrai pas la peur car la peur tue l’esprit. La peur est la petite mort qui conduit à l’oblitération totale. J’affronterai ma peur. Je lui permettrai de passer sur moi, au travers de moi. Et lorsqu’elle sera passée, je tournerai mon œil intérieur sur son chemin. Et là où elle sera passée, il n’y aura plus rien. Rien que moi. » (Mantra du Bene Gesserit – Dune, Franck Herbert).

Résultat : victoire 2-1 (19-25, 25-23, 19-17).

Du coup, on retourne dans la grande salle pour la dernière rencontre de notre équipe pour l’attribution des places 5-6 du championnat et cela sera contre le VBC Cheseaux. Compte tenu des retards dans l’horaire, nous commençons les sets sur le score de 3-3. Les 2 formations sont très proches et se rendent coup sur coup ! Tout cela finit donc à nouveau par un tie-break (Quand on aime, on ne compte pas !). Le 3e set est tout aussi équilibré,  mais nous passons l’épaule à 6-4, puis pour changer de terrain à 8-5 en notre faveur. Cheseaux se bat pour revenir mais ne parvient pas à se rapprocher à moins de 2 points avant de lâcher le morceau et nous nous imposons dans la joie, la salle, la bonne humeur ! Super !

Résultat : victoire 2-1 (26-24, 23-25,15-10).

Une belle et magnifique expérience pour toutes ces joueuses qui ont montré de belles qualités tout au long de la saison et de ce week-end alémanique. Elles ont gagné le droit de rentrer à la maison et de ne pas rester comme jeune fille au pair au pays des schlapettes. Elles sont bien sûr toutes à féliciter, mais notre coup de cœur va à la benjamine (Jare – 2001). Elle a été monstrueuse et pleine de culot ! Ne rentrant essentiellement qu’au service et particulièrement à des moments très délicats, elle a fait preuve d’une sûreté et d’une efficacité incroyable ! Pas de faute, se payant même le luxe de provoquer des fautes adverses directes de réception !

On assiste à la finale féminine qui oppose le VBC Köniz et SAG Gordola (les deux équipes qui nous ont battues durant le tournoi !). Magnifique spectacle entre les deux formations qui démontrent leurs compétences et la large palette de leur savoir-faire. Il faut un vainqueur et c’est le VBC Köniz qui l’emporte 2-1 (26-24, 24-26, 15-10). Après cela, on file car la route est longue et c’est la ruée vers l’Ouest. Notre voyage se déroule sans problèmes avec les anecdotes habituelles : arrêts pipi (Gab, t’aurais pas dû boire toute cette bouteille de jus de pommes juste avant de partir !), repas dans une enseigne de restauration rapide (et non, ce n’est pas un Makd’eau !) pendant que la circulation se calme un peu aux alentours de Zurich et là, on arrive encore une fois juste avant Cheseaux ! Le voyage se déroule comme souvent lors de ces retours de tournois : une alternance de périodes de calme absolu avec roupillons suivie de délires complets avec chansons et grosses rigolades. Il faut encore faire une fois le plein du bus et le vide des vessies et qui est à la station service en même temps que nous ? Cheseaux bien sûr ! Finalement, alors que la nuit est tombée depuis longtemps, on arrive enfin à Genève où nos vaillantes sportives tombent dans les bras de papas et mamans à l’œil attendri pour filer se coucher et se repasser tous ces chouettes moments en boucle dans leurs rêves.

Stars : Alica, Céline, Dalal, Ewine, Fitore, Gabrielle, Jare, Melina, Solenn, Stasa, Tanya et Yonca.

Spécial guest stars : Clara et Sophie

Un grand merci à tous nos supporters !

Un énorme MERCI à Olivier pour les soins prodigués à notre passeuse !

 

JJvD